Jour 7
Samedi 12 Juillet
Porz Poulhan > Porz Lanvers - 28 milles - Départ: 06h50 - Arrivée: 16h30 - Pleine mer: 17h53 - Coefficient: 81 - Vent: W3
De Porz en Porz ( que le métier de sous-titreur est parfois laborieux )
C’est aujourd’hui une étape de légende: Pointe du Raz et Cap Sizun.
Lever 5h. La journée va être longue mais contrairement à hier, aujourd'hui on le sait - petit déjeuner vite expédié à la lueur d’un lampadaire, sur le port même, là ou ont dormi les kayaks. Voici les premières lueurs du jour, la mer est haute et l’embarquement sur la rampe est facile.
Bulletin météo: mer d’huile avec brume puis crachin jusqu’à 15h30 on ne verra pas Sein.
On approche de la Pointe, apparaissent le phare de la Vielle et la tourelle de la Plate.
Nous passons la Pointe du Raz à 11h, tout juste un petit train de vagues dans le Trouz Yar.
Pause déjeuner à Porz Vorlen ou nous remplissons une cocotte de moules. Le prélèvement est modeste, voyez la taille du récipient.
Après déjeuner, le courant et le vent nous poussent tout le long de la côte Nord du Cap Sizun, c’est somptueux.
Ce n'est que peu avant la fin de l’étape que le Cap de la Chèvre apparaît au loin, nous n’y passerons qu’après-demain.
Porz Peron: tout le confort pour le bivouaquiste-kayakeur: plage quasi déserte, des promeneurs cordiaux pour discuter, un ruisseau dans lequel nage une civelle, des toilettes et une épicerie/camping pas loin; celle-ci est tenue par un britannique, mort de rire quand Laurent dans le rôle du cliché sur patte se présente à la caisse avec une bouteille de Cabernet, une baguette et une part de Brie. Petites fausses notes cependant: le marcel est remplacé par un Kway vintage et le béret par un chapeau de brousse. À 19h, on doit monter sur les hauteurs pour choper quelques bribes de bulletin météo au téléphone, j'ai perdu ma VHF.
Cuisson des moules: l’épisode manque de tourner au drame. La soupape de la cocotte s'est bouchée; étonné qu’elle ne tourne pas depuis le temps que ça chauffe, je dévisse le couvercle et là, explosion. Pas de blessés: à la décompression, l’eau s’est refroidie instantanément. Nous sommes aspergés mais indemnes. Les moules sont à point.
Aïe, je dois donner des nouvelles à Guy et Véronique qu’on doit retrouver demain. Hier je leur ai affirmé que j’avais leur numéro de téléphone, en fait non. Après l’étape " Baie d’Audierne " gourmande en énergie, je n’avais plus toute mes capacité cognitives. Je tente d'appeler le Canotier leur éditeur qui pourrait me communiquer leurs coordonnées mais en vain. C’est ballot, ils vont s’inquiéter. Jour suivant >